Les opportunités des technologies numériques pour améliorer la production, la communication, le marketing et la commercialisation des domaines viticoles et caves vinicoles sont nombreuses, malgré cela, l’adoption du digital reste faible dans ce secteur traditionnel. Les vignerons sont souvent réticents à adopter de nouvelles technologies en raison de nombreux obstacles alors que les leviers et les opportunités du digital pour le secteur ne sont clairement pas à négliger pour évoluer et se démarquer sur ce marché hyper concurrentiel et atteindre de nouveaux objectifs de croissance et de rentabilité. Examinons ensemble les raisons de cette réticence pour aider à surmonter cette résistance au digital.
Vin et Digital, l’accord parfait au potentiel encore largement sous-exploité par les vignerons.
Le secteur viticole est un secteur traditionnel ancré dans une culture séculaire, malgré les avantages évidents de l’utilisation des technologies numériques pour améliorer la production, la communication, le marketing et la commercialisation ou la gestion des domaines viticoles, l’adoption du digital reste faible. Le marketing digital et l’e-commerce par exemple sont très largement sous exploités et bien souvent très maladroitement déployés lorsqu’ils sont gérés et animés par les vignerons eux-mêmes en interne. Plusieurs raisons peuvent expliquer cette réticence ou fracture numérique viticole, notamment les obstacles liés à la tradition et à la culture, le manque de temps, de connaissances et de compétences techniques, les coûts, les ressources et la réglementation strictes de l’industrie viticole souvent mal comprise ou mal interprétée lorsqu’elle est appliquée aux nouveaux canaux de communication digitaux et plateformes en ligne.
Les vignerons sont souvent réticents à adopter de nouvelles technologies car cela peut sembler aller à l’encontre de leurs méthodes de travail traditionnelles. Les producteurs peuvent se sentir attachés à leur savoir-faire et peuvent avoir des difficultés à changer leurs manières de travailler. En outre, les relations entre les vignerons, les caves, les négociants et les distributeurs sont souvent très anciennes et basées sur des liens personnels, ce qui peut limiter l’ouverture à de nouvelles approches et encore plus lorsqu’elles sont digitales et semblent virtuelles. Même avec l’arrivée des nouvelles générations au sein des exploitations viticoles, peu sont encore les vignerons formés au marketing digital et aux technologies numériques et les coûts d’investissement, de maintenance, de gestion de ces nouvelles pratiques peuvent sembler élevés par rapport aux retombées en particulier pour les petites exploitations viticoles ou les coûts d’implémentation de solutions digitales et les retombées des campagnes de marketing digital peuvent être difficiles à estimer, ce qui peut également empêcher les producteurs de s’y intéresser, d’y consacrer un budget pour y investir et allouer le temps et les ressources nécessaires à l’adoption concrète de ces nouveaux outils et canaux de communication, de gestion ou de vente.
Les vignerons français et européens à la traine sur le digital et la compréhension des nouveaux comportements des consommateurs de vin qui eux sont déjà digitalisés.
Alors que les nouvelles générations de consommateurs de vin passent de plus en plus de temps en ligne, consomment et commandent de plus en plus sur internent et considèrent les médias sociaux comme une source d’information privilégiée et fiable, il est impératif que les vignerons et les établissements vinicoles développent une stratégie de communication digitale et marketing digitale.
Contrairement aux Etats-Unis ou les marques vinicoles et les producteurs de vins se sont lancés pleinement sur le digital et ciblent avec succès les milléniaux et la génération Z en fonction de leurs nouvelles habitudes sociales et comportementales liées à leur digitalisation, les vignerons américains favorisent les canaux numériques pour l’engagement des clients, la promotion, la conversion et la vente de vin. En France et en Europe, mis à part quelques grandes maisons et marques de champagne notamment, les vignerons n’ont pas encore reconnus ces évolutions profondes dans les habitudes de ces nouveaux et futurs consommateurs de vin, ils privilégient toujours les méthodes de promotion et de vente plus traditionnelles et sous-estiment l’importance de devoir s’adapter à ces nouveaux profils de consommateurs et aux nouveaux comportements d’achat induits par les nouvelles habitudes digitales des clients.
En conclusion, bien que les avantages du digital pour l’industrie viticole soient nombreux et évidents, l’adoption de ces nouveaux outils reste encore faible. Les viticulteurs sont souvent confrontés à des obstacles liés à la tradition et à la culture, ainsi qu’à des problèmes de connaissances techniques et de coûts d’investissement. Pourtant, avec l’arrivée des nouvelles générations et la nécessité de se différencier sur un marché de plus en plus compétitif, il est devenu crucial pour les vignerons d’embrasser les opportunités offertes par les nouvelles technologies pour améliorer leur production, leur communication, leur marketing, leur gestion et leur commercialisation. L’industrie viticole doit donc s’adapter aux nouvelles exigences du marché en adoptant de nouvelles pratiques numériques pour répondre aux attentes et aux besoins des consommateurs d’aujourd’hui et de demain toujours plus exigeants . Il est donc temps pour les vignerons de prendre conscience de l’importance de ces outils et de leur potentiel pour améliorer leur rentabilité et leur croissance, tout en conservant leur savoir-faire et leur culture viticole traditionnelle.
